Un ancien président du Conseil présidentiel en Libye appelle les protagonistes à s’asseoir ensemble pour régler la crise

Tripoli, Libye, 15 juillet  (Infosplusgabon) – Le vice-président du Conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale démissionnaire, Moussa Al-Kouni, a envoyé un message et fait un appel “au nom de la Libye” aux acteurs en conflit en Libye à s’asseoir autour de la table de dialogue regroupant les Libyens, les exhortant “à s’asseoir ensemble pour servir la patrie et pour la patrie, pour le citoyen, pour Omar Mokhtar et pour chaque martyr et de le faire pour la Libye”.

 

Il a interpellé, dans son message, le président du Conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale, Fayez Al-Sarraj, le président de la Chambre des représentants (Parlement), Aguila Saleh, le chef des forces de l’armée nationale libyenne, le maréchal Khalifa Haftar et le président du Haut Conseil de l’État, Khaled Al-Mechri à se réunir pour régler la crise du pays.

 

Il a déclaré dans son message : “Hier, j’ai quitté la scène politique pour des raisons que j’ai expliqué à l’époque, et en raison d’une conviction pour laquelle je n’ai pas la moindre once de regret à ce sujet, et ma référence à cela était que le fait de quitter ses fonctions devient une opportunité, s’il ne donne pas l’occasion de faire la différence”.

 

Il a ajouté qu’il était revenu aujourd’hui en tant que citoyen libyen, apeuré par l’état du pays, “pour dire avec tout l’ascétisme à l’égard du pouvoir, à tous les responsables à quelque niveau que ce soit politique ou militaire: je vous lance un appel au nom des veuves, et à tous ceux qui ont perdu un être cher, au nom des justes martyrs, au nom de chaque citoyen qui aspire à la sécurité et à une vie décente, je vous lance un appel pour la Libye, à vous asseoir et dialoguer, et pour chercher une issue pour résoudre la crise, mettre fin au conflit et réconcilier les divergences aussi grandes soient-elles, au nom d’une nation qui se rassemble, et d’un territoire qui préserve et à maintenir”.

 

 

 

Il a ajouté que ce message n’est pas pour donner de la voix sans obtenir de réponse : “Je ne veux pas donner de la voix sans être entendu, ou de la matière pour des interactions intelligentes et superficielles, mais plutôt pour ressentir la gravité de la situation et assombrir les diktats. Nous avons utilisé toutes les expressions d’avertissement, de lamentation et de déception de l’effort, bien que le discours sur le dialogue et la réconciliation semble être difficile et épineux au milieu des clameurs des affrontements, des cliquetis des armes, des paroles de vengeance et de l’anéantissement des opposants. Mais c’est facile quand on en fait un outil national qui tranchera la route de la ruine, la faillite et les divisions”.

 

 

 

M. Al-Kouni leur a rappelé que “si une partie avait réussi à battre l’autre, elle ne savourerait sa victoire que pendant un certain temps, mais c’est impossible. Alors pourquoi maintenir la perte et la douleur suffocante du pays”, s’est-il demandé : “Que perdrions-nous si nous nous rencontrions, et nous discutions main dans la main, pour une solution libyenne uniquement au nom de la patrie ? Loin des solutions de l’extérieur (…) ayant fait de la question de la Libye un puzzle et un labyrinthe dans lesquels ils nous ont fait perdre et fait perdre le pays”.

 

 

 

Il a ajouté qu'”il valait mieux utiliser toutes ses grandes contributions qui ont été monopolisées par la guerre, la destruction et le règlement des comptes envers nos dénominateurs communs, les mêmes questions sur chaque différend qui pourrait surgir de par les conditions entre nous”.

 

 

 

On rappelle que la Libye traverse actuellement une impasse dans le processus politique et les mobilisations militaires entre les deux camps se poursuivent malgré les efforts des Nations Unies et de certains pays impliqués dans la crise libyenne.

 

 

 

FIN/ INFOSPLUSGABON/VGV/GABON2020

 

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