Tripoli, Libye, 29 juin (Infosplusgabon) – Au total, 150 combattants des forces belligérantes de l’Armée nationale libyenne dirigée par le maréchal Khalifa Haftar ont été fait prisonniers lors de la “libération de Ghariane” (80 km sud-ouest de Tripoli), a annoncé, samedi, le colonel Mohamed Kanouno, porte-parole de l’opération “Volcan de la colère”, de l’Armée loyale au gouvernement d’union nationale.
Le gouvernement intérimaire libyen, non reconnu par la communauté internationale et allié de l’Armée nationale libyenne, a accusé l’Armée loyale au gouvernement d’union nationale d’avoir procédé à des exécutions sommaires de prisonniers, ce qu’il a démenti catégoriquement.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec Youssef Bedri, maire de Ghariane, le colonel Kanouno a déclaré qu’ils avaient réussi à atteindre en profondeur les forces armées dans la ville en moins de 24 heures et à la reprendre avec un minimum de pertes.
“Des corps déchiquetés de Libyens et étrangers combattant dans les rangs des troupes de Haftar ont été rassemblés et classés dans le registre des crimes qui lui sont imputés”, a-t-il ajouté.
Le porte-parole des forces armées libyennes du gouvernement d’union nationale a annoncé la découverte d’armes internationalement interdites dans la ville de Ghariane après sa libération des forces du commandement général de l’Armée libyenne.
“Toutes les armes qui ont été utilisées ont été transmises à des commissions spécialisées documentées”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse avec le maire de Ghariane, précisant qu'”elles ont été transférées aux autorités politiques pour qu’elles prennent les dispositions à leur égard”.
Il a souligné que les noms des pays responsables de l’envoi d’armes aux forces de Haftar et de leur identité seront annoncés après la libération de toutes les villes.
Le colonel Kanouno a expliqué que la ville a été la cible de bombardements répétés de drones et d’autres avions.
Pour sa part, le maire de la municipalité de Ghariane, Youssef Badri, a affirmé que lors de l’entrée des forces du gouvernement d’union nationale dans la ville, il n’y a pas eu de victimes civiles, ni de représailles.
Il a appelé les citoyens à travailler avec les autorités officielles pour rétablir la stabilité dans la ville, soulignant que la ville souffrait de prestations de services médiocres, mais le Conseil présidentiel et les forces du gouvernement d’union nationale travaillent à la mise en œuvre d’un plan de réponse humanitaire visant à améliorer les services dans la ville et à instaurer la paix sociale avec la fourniture de l’équipement dont elle a besoin, les livraisons de carburant et autres nourritures.
Le porte-parole des forces armées libyennes du gouvernement d’union nationale a appelé ceux qu’on a bernés parmi les combattants de Haftar de se rendre avec leurs armes, soulignant que “nous leur garantissons un procès équitable”.
Il a expliqué que l’objectif de l’opération “Volcan de la colère” est clair : “nettoyer toutes les villes des éléments de l’extérieur”, soulignant que “l’opération n’est dirigée contre aucune région, mais contre les hors-la-loi”.
Le commandement des forces de l’Armée nationale libyenne a accusé la Turquie d’être intervenue directement avec des soldats et des avions aux côtes de l’Armée loyale au gouvernement d’union nationale lui permettant de reprendre la ville de Ghariane.
C’est ainsi que comme représailles , le maréchal Haftar a ordonné de prendre pour cible les navires et intérêts de la Turquie en Libye, ainsi que de suspendre les vols aériens au départ et à l’arrivée de la Libye vers Ankara.
FIN/INFOSPLUSGABON/OOU/GABON2019
© Copyright Infosplusgabon