Le journaux maliens évoquent cette semaine les inondations causées par les pluies diluviennes sur Bamako

Bamako, Mali, 19 mai (Infosplusgabon) – Les journaux maliens ont évoqué, cette semaine, les inondations provoquées par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur Bamako, la capitale malienne, dans la nuit du mercredi à jeudi, faisant plusieurs victimes et causant d’importants dégâts matériels.

 

 

« Pluie torrentielle à Bamako: 15 morts et beaucoup de dégâts matériels », titre à la Une, en gros caractère, le quotidien national “l’Essor”, dans sa parution du vendredi.

 

Le journal relate le spectre de cette catastrophe naturelle et donne la parole aux sinistrés dans les quartiers touchés par les inondations.

 

Dans certaines concessions, indique “l’Essor” l’eau a pénétré dans toutes les chambres, obligeant les occupants à entasser dans la cour fauteuils, ustensiles de cuisine, valises.

 

“C’est un acte de Dieu”, se résigne une victime qui a invité les autorités à lui apporter des soutiens urgents, cite le quotidien national.

 

« Bamako inondée ! Tous coupables », renchérit le quotidien privé «  Le Républicain » qui estime que les inondations dans la capitale malienne sont la résultante d’une faute collective. « Bamako est sale et il suffit de quelques gouttes de pluie pour s’en rendre désagréablement compte. Eaux de ruissellement non-évacuées, canalisations obstruées, eaux des fosses septiques usées et nauséabondes qui remontent à la surface », regrette ce journal.

 

“Le Républicain” soutient que tout le monde est responsable, de l’illettré au plus grand intellectuel qui se vante d’être civilisé mais qui ne manque pas d’apporter sa touche infime qu’elle soit en jetant dans la rue, une canette vide, un sachet usagé, déplore le journal.

 

Le journal va plus loin en condamnant le laxisme des autorités en matière d’urbanisation, citant en exemple les constructions anarchiques, le système d’assainissement inadéquat ou entravé, qui sont aussi les causes des inondations mortelles dans la capitale malienne.

 

« Il ne faut pas se leurrer, le  développement est le palier supérieur d’une série d’escaliers et chaque citoyen doit participer à la construction belle et solide de la  marche qui correspond à sa période de vie, afin qu’un autre puisse y poser les pieds avec assurance pour construire la marche suivante », conclut ce journal.

 

Un autre quotidien privé « L’Indépendant » affiche à sa Une, une photo de véhicules plongé dans l’eau, suite aux inondations et évoque la mort de 15 personnes et de nombreuses autres sans-abris.

 

Pour “l’Indépendant”, les causes de cette inondation sont les mêmes que celles des précédentes. Depuis de nombreuses années, des quartiers sont bâtis sans viabilisation, notamment l’absence de caniveaux et canaux pour l’évacuation des eaux usées et de surface. « Lorsque ces caniveaux existent en nombre très insuffisant, ils sont obstrués par des ordures ménagères car rarement curés », déplore ce quotidien, l’un des plus lus au Mali.

 

Le journal pointe du doigt les constructions faites au mépris des règles élémentaires édictées en la matière sous l’œil indifférent des autorités.

 

« Les sinistrés à la recherche de solution », écrit en rouge, le quotidien privé « Les Echos » qui pense que la population de Bamako a été surprise par la forte pluie surtout en cette période de canicule qui a coïncidé avec le mois de carême musulman, le Ramadan.

 

Pour le journal, cette pluie aurait été la bienvenue si elle n’avait pas causé autant de dégâts, tuant des personnes et faisant d’autres sans-abris qui se promenaient à la recherche d’un endroit où passer désormais la nuit.

 

Le quotidien « Les Echos » note que les autorités administratives sont interpellées à prendre des dispositions idoines pour que de tels cas ne puisse pas se reproduire au Mali.

 

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/MIA/GABON2019

 

 

 

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