Lomé,Togo, 24 octobre (Infosplusgabon) – Le Conseil parlementaire pour la paix au sein du Comité interparlementaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Cip-Uemoa) est en mission de médiation à Lomé pour écouter les acteurs politiques togolais et les emmener au dialogue, a-t-on constaté lundi et mardi à Lomé.
Les parlementaires des pays de l’Uemoa, avec à leur tête, Jacob Ouédraogo, a exprimé la volonté de l’institution qu’il représente de « voir cette crise se dénouer et que les positions bougent afin que la paix revienne ».
« Nous sommes ici pour apporter notre contribution à la résolution de la crise socio-politique qui prévaut dans le pays. Nous voulons faire en sorte que le dialogue prévale dans le cadre de la recherche des solutions à la crise », a déclaré le chef de la délégation, Jacob Ouédraogo, au sortir d’une audience lundi avec le président de l’Assemblée nationale du Togo, Dama Dramani.
Le chef de la délégation a affirmé avoir rencontré des groupes parlementaires proches de l’opposition et de la majorité présidentielle et qui ont donné leurs opinions sur la rencontre.
« Il est normal que les institutions qui sont au sein de l’Uemoa se mobilisent pour voir quelles contributions apporter pour la résolution de la crise… Nous avons expliqué à la délégation tout le processus que nous avons engagé au niveau de la représentation nationale (ndlr : Assemblée nationale), a indiqué Gerson Dobou, porte-parole de la majorité présidentielle au parlement (Union pour la République, Unir).
Le porte-parole de l’opposition, Aimé Tchabouré Gogué, a déclaré, pour sa part, que l’opposition n’est pas contre le dialogue mais, a-t-il insisté, « à certaines conditions », notamment la libération des militants de l’opposition interpellés et condamnés, le retour des personnes contraintes à l’exil dans les villes comme Sokodé, Bafilo et Mango et que les militaires libèrent ces villes assiégées. Ceci, a-t-il souligné, « va apaiser le climat afin qu’on puisse discuter ».
La mission du Cip-Uemoa qui se veut exploratoire, opte pour accompagner le Togo dans la résolution de la crise sur les réformes. Après les partis politiques, elle va rencontrer des organisations de la société civile.
Au total, une dizaine de personnes ont perdu la vie, dont des forces de sécurité, lors des manifestations de l’opposition réclamant des réformes institutionnelles et constitutionnelles, 11 ans après l’Accord politique global (Apg) signé entre les acteurs politiques et de la société civile depuis 2006 et censé les régler.
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