Accra, Ghana, 19 août (Infosplusgabon) – Lors d’une cérémonie organisée lundi à Accra pour la mise en place du secrétariat permanent de la Zone de libre-échange du continent africain (ZLEA), le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, et Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, ont réitéré l’importance de cette instance pour le programme de transformation économique du continent.
“L’intégration économique de l’Afrique jettera des bases solides pour une Afrique qui va au-delà de l’aide. Le nouveau sentiment d’urgence de l’Afrique et son aspiration à une véritable autonomie seront amplement démontrés par la cérémonie de lundi”, a déclaré M. Akufo-Addo.
Le Ghana a été choisi comme siège par les dirigeants africains lors d’un sommet des chefs d’État de l’UA à Niamey en juillet dernier, pour lancer la phase de mise en œuvre de l’accord, qui devrait stimuler le commerce régional entre les pays membres. À l’heure actuelle, 54 États ont signé l’accord de libre-échange africain, parmi lesquels, 28 l’ont ratifié.
Le président Akufo-Addo a appelé les États membres qui n’ont pas encore ratifié l’accord à le faire avant le prochain sommet de l’UA en décembre, “afin d’ouvrir la voie à un démarrage en douceur des échanges commerciaux à partir du 1er janvier 2021”.
La pandémie de la COVID-19 a renforcé l’importance du succès de la ZLEA, a déclaré le président ghanéen.
“La destruction des chaînes d’approvisionnement mondiales a renforcé la nécessité d’une intégration plus étroite entre nous afin de nous permettre d’accroître notre autosuffisance mutuelle, renforcer nos économies et réduire notre dépendance à l’égard des sources extérieures”, a-t-il déclaré.
La ZLEA, la plus grande zone de libre-échange au monde, a le potentiel de transformer le continent avec son marché potentiel de 1,2 milliard de personnes et un PIB combiné d’environ 3 billions de dollars américains dans les 54 États membres de l’UA. Selon M. Mahamat, l’ouverture du secrétariat a marqué une étape importante dans la vision des fondateurs de l’Afrique pour l’intégration continentale.
Wamkele Mene, premier secrétaire général de la ZLEA, a déclaré que l’accord offrait à l’Afrique l’occasion de relever les défis importants en matière de commerce et de développement économique : de fragmentation du marché, de petites économies nationales, de dépendance excessive à l’égard des exportations de matières premières, de base d’exportation étroite, de manque de spécialisation des exportations, de sous-développement des chaînes de valeur régionales et d’obstacles réglementaires et tarifaires élevés au commerce.
“Nous devons agir maintenant. Nous devons agir pour démanteler le modèle économique colonial dont nous avons hérité”, a réitéré M. Mene.
Le Groupe de la Banque africaine de développement a accordé une subvention de 5 millions de dollars américains à l’UA pour soutenir l’établissement du secrétariat de la ZLEA, qui est situé dans un complexe de bureaux ultramoderne dans le quartier central des affaires de la capitale ghanéenne.
“La Banque africaine de développement félicite l’UA/ZLEA pour l’inauguration du secrétariat au Ghana, le 17 août 2020. La Banque est ravie d’être associée à cette initiative continentale révolutionnaire, qui change la donne, et qui contribue à l’objectif de créer l’Afrique que nous voulons”, a déclaré Solomon Quaynor, vice-président de la Banque chargé du secteur privé, des infrastructures et de l’industrialisation.
“Notre soutien à la ZLEA s’inscrit dans le cadre du rôle de leadership continental de la Banque en aidant à ériger des structures à vocation spécifique qui sont essentiels à la mise en place réussie d’institutions cruciales pour accélérer les objectifs de développement économique de l’Afrique”, a ajouté M. Quaynor.
L’événement a également été l’occasion d’entendre les déclarations d’intention du président de l’UA, du président sud-africain Cyril Ramaphosa et du président nigérien Mahamadou Issoufou.
FIN/ INFOSPLUSGABON/OMM/GABON2020
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