Gabon-Politique-Elections locales dans le Nord du pays
LIBREVILLE, 14 décembre (Infosplusgabon) – Quelques heures à peine après le début des opérations électorales, le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG-au pouvoir) à la mairie de Bitam, René Ndemezo’o Obiang, a entrepris d’introduire une requête en annulation du scrutin auprès de la Cour constitutionnelle.
Et pour cause. Très tôt, il aurait été informé des premières tendances qui confirmaient ce que tout bon observateur de la vie politique bitamoise subodorait : la victoire sans appel de l’indépendant Jean-Michel Edou Sima.
Il faut rappeler que dans cette élection, Ndemezo’o joue plus que sa carrière politique : une défaite de sa part, non seulement sonnerait le glas de ses espoirs de retour au premier plan, mais en plus cela ouvrirait la porte à une série de tracas pour l’ancien ministre des Sports qui, selon nos informations, devrait prochainement être appelé à répondre devant la justice sur sa gestion de l’argent de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).
Ndemezo’o est un homme aux abois qui, dimanche en fin de matinée, a décidé de jouer son va-tout en développant une argumentation particulièrement spécieuse.
Pêle-mêle, Ndemezo’o reproche à son adversaire d’avoir reçu le soutien public de Zacharie Myboto, le président de l’Union Nationale, de s’être servi du logo de ce parti dissous, d’avoir organisé un placardage sauvage de ses affiches électorales…
Pour soutenir sa plainte, il a fait scanner les affiches d’Edou Sima, plus le logo de l’Union Nationale. « Il ne lui reste plus qu’à aller, comme à son habitude, chez sa parente, le Conseiller Louise Angue Edou, pour que cette dernière amadoue ses collègues de la Cour constitutionnelle », a affirmé, ironique, un notable rencontré à la sortie d’un bureau de vote. Ça promet !
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