Demande d’enquête sur la mort de neuf manifestants au Darfour du nord

Paris, France, 17 juillet (Infosplusgabon) – Amnesty international a demandé une enquête après la mort de neuf personnes et plus de 17 blessés parmi les manifestants lundi dernier à Fata Borno, dans le Darfour du Nord, par une milice armée affiliée aux forces de sécurité soudanaises.

 

La population de Fata Borno, a indiqué Amnesty international (AI), a commencé à manifester le 6 juillet pour réclamer plus de sécurité, la protection des cultures et le renvoi des dirigeants issus du régime de l’ancien président Omar el Béchir.

 

« Au Darfour, les habitants ont le droit de se faire entendre et de manifester pacifiquement. Les autorités au Soudan doivent revoir immédiatement leurs opérations sécuritaires au Darfour afin de protéger effectivement les civils contre ces attaques délibérées, menées en l’absence de toute provocation par des milices armées. Elles doivent aussi mener rapidement des investigations efficaces et impartiales sur les homicides de manifestants et sur toutes les allégations de graves violations des droits humains commises par la milice », a déclaré, mardi, l’ONG.

 

AI a demandé également aux autorités soudanaises de mettre un terme à l’impunité dont jouissent les forces de sécurité et les groupes armés “qui infligent douleur, souffrance et mort à la population du Darfour depuis 17 ans” et d’amener ceux dont la responsabilité pénale serait engagée dans ces attaques à rendre des comptes devant la justice dans le cadre de procès équitables, ainsi que les forces de sécurité stationnées dans le secteur et sous la surveillance desquelles ces attaques se poursuivent.

 

La population du Darfour, a soutenu AI, subit les attaques meurtrières menées par les milices armées et est prise au piège des combats opposant ces milices aux forces gouvernementales avec un bilan, depuis 2003, de plus de 300 000 morts et plus de 2 millions de personnes ont dû quitter leurs foyers.

 

La Cour pénale internationale (CPI), a rappelé AI, a décerné des mandats d’arrêt contre quatre représentants du gouvernement soudanais, dont l’ex-Président Omar el Béchir, pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide commis contre la population du Darfour.

 

 

FIN/ INFOSPLUSGABON/AAZ/GABON2020

 

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