Harare, Zimbabwe, 19 août (Infosplusgabon) – Le gouvernement du Zimbabwe a étendu le couvre-feu à 20 heures et augmenté les heures de travail, dans le cadre de plusieurs changements visant à réduire l’augmentation des cas de coronavirus dans ce pays d’Afrique australe.
Dans la perspective des manifestations nationales prévues pour le 31 juillet, le gouvernement a décrété un couvre-feu à partir de 18 heures et a réduit les heures de travail de 16h30 à 15 heures, dans le but, dit-il, de freiner la propagation du COVID-19.
Cependant, à la suite d’une réunion mardi soir, le gouvernement a revu certaines de ces mesures en raison de l’augmentation des infections qui s’élevait à 5.308 cas positifs, 3.848 guérisons et 135 décès.
“Ayant pris note de la situation critique des populations et de la nécessité de réduire le risque de contracter la COVID-19, le gouvernement a donné les instructions suivantes : (a) que les heures d’ouverture qui se terminaient à 15 heures soient ramenées à 16h30 et que le couvre-feu soit étendu à 20h heures”, a indiqué le communiqué issu des réunions du cabinet tenues mardi soir. (b) que les conducteurs de transport public subissent régulièrement des tests PCR COVID-19 et (c) que les bus de transport public soient autorisés à emprunter une voie réservée aux barrages routiers pour accélérer leur passage.”
Le gouvernement a en outre ordonné que les immigrants dont le test PCR est négatif à l’arrivée ne soient plus retenus mais mis en quarantaine à domicile et que des examens soient effectués par les équipes d’intervention rapide dans cette localité. Les immigrés dont le test à l’arrivée est positif et qui viennent de l’étranger seront placés dans des centres d’isolement.
“Le gouvernement assure les populations que des mesures sont mises en place pour garantir le retour au travail des agents de santé, car le succès de la mise en œuvre de la réponse COVID-19 dépend de la disponibilité de ce type de personnel.
“L’acquisition d’équipements de protection individuelle (EPI) pour les travailleurs de santé et les travailleurs de première ligne est une priorité”, indique le communiqué du gouvernement publié mardi.
“En ce qui concerne l’enseignement primaire et secondaire, le cabinet note que le secteur poursuit ses préparatifs pour la réouverture des écoles aux classes d’examens finaux. Les directives élaborées et approuvées qui ont été mises en place pour les examens de juin 2020 seront utilisées pour la tenue des examens finaux en novembre/décembre”.
Il a également été convenu par le gouvernement que le Zimbabwe avait besoin d’un régime de tests COVID-19 plus robuste, puisque le nombre cumulé de tests de dépistage rapide et de PCR effectués s’élève à 183.163.
A cet égard, le gouvernement a ordonné que le ministère de l’Enseignement supérieur et de l’Innovation, de la Science et du Développement technologique, par le biais de l’Université nationale des sciences et des technologies, travaille à la production d’amorces PCR et de supports de transport viral utilisés dans les tests COVID-19.
“Afin de renforcer la réponse nationale à la COVID-19, les mesures suivantes seront prises : a) un comité directeur technique composé d’experts de tous les secteurs impliqués dans la réponse sera désormais constitué et aura un mandat clairement défini ; b) la réponse à la COVID-19 sera fusionnée en un plan de réponse unique comprenant le centre de commandement, le bureau du coordonnateur en chef de la COVID-19 et le ministère de la Santé et de l’Enfance”, indique le communiqué.
Pendant ce temps, le vice-président Constantino Chiwenga a présenté au gouvernement ses plans de restructuration du ministère de la Santé et de l’Enfance en tant que nouveau patron du ministère récemment nommé.
Ces changements impliquent l’introduction de quatre piliers dans le système de prestation de soins de santé, à savoir : “La fabrication de produits pharmaceutiques et biopharmaceutiques; le génie biomédical, visant la fabrication de ventilateurs, de lits d’hôpitaux entre autres équipements essentiels; la science biomédicale et la science de laboratoire, intégrant la recherche sur les agents pathogènes et la fabrication de consommables tels que les réactifs; et la formulation de stratégies et de lignes directrices en matière de santé publique. La refonte du système de santé devrait se traduire par des services médicaux solides”.
FIN/ INFOSPLUSGABON/OMM/GABON2020
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