Tunis, Tunisie, November 8 (Infosplusgabon) – Le dinar tunisien a enregistré une nouvelle baisse historique ce mercredi, selon les dernières statistiques de la Banque centrale de la Tunisie, précisant qu’un dinar vaut aujourd’hui au moins 2,50 dollars.
Cette baisse entraîne directement une détérioration du pouvoir d’achat des citoyens et provoque une inflation dans la mesure où à chaque fois que le dinar perd de sa valeur, les prix flambent.
Le gouvernement de Youssef Chahed avait, lors de l’adoption du projet de budget de 2018, misé sur le prix de 2,6 dinars pour un dollar, prévoyant ainsi la poursuite de la chute de la monnaie locale face aux devises étrangères.
Cela signifie qu’à chaque fois que le taux d’échange augmente par rapport aux prévisions du budget, les dépenses, notamment celles relatives à l’importation et au paiement des dettes extérieures faites en dollars et en euros, augmentent.
La chute du dinar tunisien a commencé depuis l’anarchie qui a sévit dans le pays au lendemain de l’insurrection populaire connue sous le nom du »Printemps arabe » et survenue en 2011, accompagnée de blocage de la production dû aux vagues de protestation, de grèves et de sit-in ainsi que d’attaques »terroristes » qui avaient visé le tourisme, un secteur important pour l’économie.
Au nombre des raisons de la chute du dinar figurent aussi les déséquilibres financiers enregistrés ces deux dernières années à cause de l’augmentation du déficit de la balance commerciale et du recul des investissements.
Le déficit de la balance commerciale a atteint l’année dernière 12,6 milliards de dinars (5,03 milliards de dollars).
Plusieurs experts estiment aussi que la chute du dinar tunisien est liée à l’accord signé entre la Banque centrale de Tunisie et le Fonds monétaire international aux termes duquel le Fmi accorde à la Tunisie un prêt de 2,8 milliards de dollars.
Le Fmi en accordant ce prêt a posé des conditionnalités dont la suppression du soutien de la Banque centrale tunisienne accordé au dinar dans le marché monétaire afin que la valeur de la monnaie locale reste tributaire de la loi de l’offre et de la demande.
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