LIBREVILLE, 23 novembre (Infosplusgabon) – La pénurie de gaz domestique observée depuis une dizaine de jours à Yaoundé, la capitale camerounaise, s’est aggravée, favorisant les spéculations autour de ce produit au grand dam des ménages, rapporte le correspondant local de la PANA.
Le gaz domestique a disparu des points de vente à Yaoundé où les jeunes et les femmes parcourent des kilomètres, bouteilles vides sur la tête ou à moto à la recherche de ce produit.
Le gaz domestique fait partie des produits de consommation courante tels que la farine de froment, le pain, le sucre, dont les prix sont homologués par le ministère du Commerce.
Le prix officiel de la bouteille de 12,5 kg est fixé à 6000 FCFA, que les distributeurs veulent amener à la hausse depuis quelques années.
Selon certaines sources, c’est face au refus du gouvernement de céder à cette revendication que les distributeurs créent régulièrement des tensions de stocks et profitent de la demande sans cesse croissante du produit, passée de 65.789 en 2011 à 72.019 tonnes métriques en 2012, soit 6 230 tonnes de plus, pour faire des spéculations.
Ils augmentent de 1000 voire 2000 FCFA le prix homologué en fonction du client et au fur et à mesure que dure la pénurie. Cette situation serait à l’origine du renchérissement de beaucoup d’autres produits comme le riz et les huiles de cuisine.
Le délégué annonçait un retour à la normale dans les prochaines heures, mais la situation perdure.
Ainsi, de longues files sont encore visibles devant certains points de distribution.
Des vendeurs prudents s’abstiennent de proposer le produit à un prix élevé, car des agents du contrôle des prix se font souvent passer pour des clients pour les prendre en flagrant délit et saisir leurs stocks.
Le Cameroun dépense entre 24 milliards et 33 milliards de francs CFA par an pour les importations de gaz domestique.
Les Camerounais avaient pensé à la fin de leur calvaire avec l’usine de production de gaz inaugurée le vendredi 15 novembre dernier à Douala par le président Paul Biya à Douala
Mais cette unité de traitement du gaz naturel, dont la réalisation a été estimée à 50 milliards de FCFA grâce à un partenariat entre le Cameroun et l’entreprise britannique, Victoria Oil.
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