Tripoli, Libye, 20 juin (Infosplusgabon) – Un calme précaire régnait ce jeudi dans les zones de combats dans la périphérie-sud de Tripoli, au lendemain de violents affrontement armés autour de l’aéroport de la capitale entre les forces de l’Armée nationale libyenne dirigée par le maréchal Khalifa Haftar et les troupes de l’Armée loyale au Gouvernement d’union nationale dirigé par Fayez al-Sarraj.
Occupé par les forces de Khalifa Haftar, qui ont lancé une offensive militaire le 4 avril dernier pour prendre le contrôle de la capitale, l’aéroport de Tripoli, situé au sud de la ville, fait l’objet de plusieurs attaques des troupes loyales au Gouvernement d’union nationale.
Les deux camps ont donné des versions contradictoires sur la situation militaire et le bilan des combats qui se poursuivent et qui ont déjà fait depuis le début de l’offensive militaire 691 morts, dont 41 civils et 4.012 blessés, dont 135 civils, ainsi que plus de 92.000 déplacés.
Le porte-parole de l’opération “Volcan de la colère”, lancée par le Gouvernement d’union nationale, le colonel Mohamed Kanouno, a déclaré que “des avions de l’armée de l’air libyenne ont bombardé et détruit un convoi de neuf conteneurs de munitions à destination de Tripoli.
Lors d’un bref exposé sur les affrontements à Tripoli, mercredi soir, le colonel Kanouno a précisé que l’aviation libyenne a détruit un avion et ses munitions à la base d’al-Watiya occupée par les forces de Haftar, soulignant que “l’artillerie de l’armée a ciblé les forces du commandement général campé à l’aéroport de Tripoli”.
Il a ajouté que ses troupes ont pris le contrôle des fortifications de l’ennemi dans les axes de combat de l’aéroport, du camp militaire de Yarmouk, la route du Fleuve et d’Ain Zara.
“C’est la quatrième fois que des sites pétroliers sont attaqués après la destruction d’un bâtiment de la North African Exploration Company, d’une installation pétrolière et d’un réservoir de gaz liquéfié”, a-t-il ajouté, faisant assumer aux avions de combat de Haftar la responsabilité de la destruction des entrepôts de la société Mellita à Tajoura, à l’Est de Tripoli.
Il a accusé les forces du commandement général d’avoir “utilisé des armes prohibées au niveau international”, affirmant que les ingénieurs militaires ont “découvert l’utilisation de bombes à fragmentation de 450 kg et de bombes au phosphore interdites dans les régions de Bir al-Ghanem, al-Swani, al-Azizia, la Mosquée al-Toughar et d’autres”.
Pour leur part, les forces de l’Armée nationale libyenne ont annoncé avoir pris le contrôle du camp d’al-Naklia et se sont dirigées vers le centre de Tripoli.
L’Armée libyenne a affirmé que les formations armées à Tripoli ont subi de lourdes pertes en vies humaines et en matériel après les affrontements qui avaient duré six heures au cours de l’attaque manquée mercredi contre l’aéroport de Tripoli.
Selon la même source, le Croissant-Rouge libyen a enlevé 40 corps des groupes armés tandis que 15 autres ont été capturés par l’Armée libyenne.
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