Yaoundé, Cameroun, 30 octobre (Infosplusgabon) – Le tribunal militaire de Yaoundé a déclaré, ce lundi, «non coupables» les journalistes camerounais, Felix Cyriaque Ebole Bola, Rodrigue Tongue et Baba Wame, qui étaient poursuivis depuis octobre 2014 pour non dénonciation d’actes terroristes aux services de renseignements.
Le verdict a été rendu, ce lundi en l’absence, de l’un des coaccusés, Rodrigue Tongue Ndetchoua admis, depuis jeudi à l’hôpital central de Yaoundé, pour une gastro-entérite aigüe.
L’affaire qui a connu son dénouement, ce lundi, remonte au 28 octobre 214 lorsque les journalistes Felix Cyriaque Ebole Bola, Rodrigue Tongue et Baba Wame avaient été inculpés et notifiés d’une plainte de l’Etat du Cameroun contre eux parce qu’ils sont soupçonnés d’atteinte à la sureté de l’Etat, des faits prévus et réprimés par les articles 74 et 107 du Code pénal.
Ils ont alors été mis sous surveillance judiciaire, il leur était interdit de quitter le pays, de changer de lieu d’habitation sans autorisation, de diriger ou de participer à un groupement de journalistes, entre autres.
Selon le juge d’instruction, Baba Wame, enseignant, avait reçu d’Aboubakar Sidiki président du Mouvement patriotique du salut camerounais (Mps) et homme d’affaires, Aboubakar Siddiki une carte mémoire comportant des informations sur les mouvements rebelles.
Baba Wame aurait donc transmis ces informations aux journalistes qui vont non seulement ne pas les publier, mais aussi refuser d’informer les forces de l’ordre qui auraient pu éviter l’attaque survenue à Gbiti, dans la nuit du 16 novembre, puis celle du camp du Bataillon d’intervention rapide (Bir) à Oundjiki, dans la journée du 5 décembre 2013, deux localités de la région de l’Est du pays.
Dans la même affaire, Me Harissou Abdoulaye, secrétaire général de l’Association du notariat francophone (Anf) sera arrêté, le 27 aout 2014 et le 21 octobre de la même année ; il est notifié des charges qui pèsent contre lui à savoir «outrage au président de la république, hostilité contre la patrie et révolution, complicité d’assassinat et port et détention illégale d’armes de guerre».
Pour le juge d’instruction, les journalistes se devraient de renseigner la police, contrairement aux journalistes qui estiment qu’au nom de l’éthique, ils doivent protéger leur source de l’information.
En janvier 2015, au terme de 3 mois de restriction des libertés, il est émis à leu endroit «une ordonnance de main levée d’office d’une surveillance judiciaire».
FIN/INFOSPLUSGABON/OLP/GABON 2017
© Copyright Infosplusgabon