Bamako, Mali, 18 juin (Infosplusgabon) – Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a, dans son rapport trimestriel sur la situation au Mali, publié le 2 juin, mis l’accent sur la situation sécuritaire, humanitaire, politique et juridique qui prévaut au Mali.
Le rapport évoque également le processus de paix au Mali à travers la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
Dans ce rapport de 22 pages, Antonio Gutteres révèle que les civils ont continué d’être victimes d’attaques de groupes terroristes, de violences intercommunautaires au centre du Mali.
Selon le rapport, durant la période indiquée, 169 civils ont été tués et 79 blessés lors de 190 actes de violences.
La mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) a été la cible de 26 attaques au cours desquelles trois casques bleus et un prestataire de services ont été tués.
Le rapport révèle également que les Forces de défense et de sécurité maliennes ont été la cible de 49 attaques, qui ont fait 67 morts et 86 blessés parmi les soldats et que des groupes terroristes affiliés à Al-Qaida et à l’État islamique ont poursuivi leurs attaques contre les forces de sécurité et les civils dans le nord et dans le centre du Mali.
Face à la situation de crise persistante au Mali, le secrétaire général de l’ONU a recommandé au Conseil de sécurité la prorogation du mandat de la MINUSMA jusqu’au 30 juin 2021.
“La présence de la mission demeure indispensable et son mandat continue d’être adapté à la situation, compte tenu de la complexité des problèmes et de la nécessité de trouver des solutions d’ensemble. Je recommande donc que le mandat de la MINUSMA soit prorogé d’un an, jusqu’au 30 juin 2021 “, a dit Antonio Guterres dans son rapport trimestriel sur le Mali.
Le secrétaire général de l’ONU de préciser que malgré les progrès accomplis en ce qui concerne les élections législatives (mars-avril 2020), l’équipe de la MINUSMA a pu constater des désaccords persistants entre les parties signataires, qui empêchaient la mise en œuvre rapide de certains éléments essentiels de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, en particulier le redéploiement des éléments restants des forces armées reconstituées à Kidal.
Il a fait savoir que des groupes terroristes affiliés à Al-Qaida et à l’État islamique ont poursuivi leurs attaques contre les forces de sécurité et les civils dans le nord et dans le centre du Mali et de nouveaux affrontements entre ces groupes ont été signalés.
Il a indiqué que la situation en matière des droits de l’homme a continué de se détériorer, en particulier dans le centre du Mali. Selon lui, la MINUSMA a recensé 535 cas de violation des droits de l’homme et d’atteinte à ces droits.
Au plan humanitaire, le rapport mentionne que le nombre de personnes déplacées au Mali est passé de 218 000 en mars à 239 484.
Antonio Guterres a souligné que l’insécurité alimentaire touche 3,5 millions de personnes, dont 757 000 sont dans une situation grave, ajoutant que la pandémie de COVID-19 est venue compliquer une situation déjà difficile au Mali et dans la région du Sahel.
Par ailleurs, le secrétaire général de l’ONU a condamné l’enlèvement, par des présumés djihadistes, du chef de file de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé, depuis le 25 mars alors qu’il battait campagne dans son fief à Niafunké (région de Tombouctou au nord Mali) pour les élections législatives.
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