L’Eglise catholique du Burundi appelle à la modération et au respect du verdict des urnes

Bujumbura, Burundi, 12 mai  (Infosplusgabon) – La Conférence des Eglises catholiques du Burundi (CECAB) a appelé, mardi, à la modération et au respect du verdict des urnes à la veille d’un triple scrutin présidentiel, législatif et communal, sur fond de tensions politico-sécuritaires.

 

 

 

Dans la nuit de dimanche à lundi, une attaque à la grenade a fait 12 blessés à Bujumbura, sans pour le moment de preuve sur un éventuel lien avec le contexte pré-électoral tendu au Burundi.

 

 

 

C’est au lendemain de cet incident que la puissante Eglise catholique du Burundi (plus de 60% de la population) a sorti une déclaration, condamnant des violences “injustifiables” en démocratie.

 

 

 

Le clergé catholique dénonce encore des surenchères qui poussent certains protagonistes électoraux à revendiquer la victoire avant l’heure, au risque d’exacerber les tensions déjà palpables dans le pays.

 

 

 

Pour l’Eglise catholique du Burundi, une compétition loyale et saine exige plutôt de préparer les esprits à accepter, « avec fair play », aussi bien la défaite que la victoire.

 

 

 

La déclaration recommande aux corps de défense et de sécurité, aux administratifs à la base, ainsi qu’aux  médias d’accompagner le processus électoral, « dans la neutralité et le professionnalisme » voulus.

 

 

 

Au cours d’un point de presse, ce mardi, le porte-parole de la police nationale, Pierre Nkurikiye, a fait état de 30 nouveaux blessés, côté mouvance présidentielle, et 5 dans les rangs de l’opposition, la semaine écoulée de campagne électorale.

 

 

 

La semaine précédente avait été marquée par au moins trois morts, 26 blessés et une soixantaine d’interpellations, selon toujours la police burundaise.

 

 

 

Le leader du Congrès national pour la liberté (CNL, principal parti de l’opposition), Agathon Rwasa, est accusé d’appeler à la violence, renvoyant, à son tour, la balle dans le camp adverse.

 

 

 

Le «phénomène CNL» et son leader, Agathon Rwasa, agacent par des «marrées humaines» aux différents meetings, de l’avis des analystes à Bujumbura.

 

 

 

Les précédentes élections générales de 2015 avaient été émaillées de violences de masse.

 

 

 

Depuis, le climat politique ne s’est pas détendu et nombreux sont les leaders politiques, ainsi que des milliers de simples citoyens burundais en exil à l’étranger qui suspendent le retour au bercail à l’issue des nouvelles élections.

 

FIN/ INFOSPLUSGABON/OLP/GABON2020

 

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