Dakar, Sénégal, 29 juin (Infosplusgabon) – Le forum régional sur le commerce pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale dans le cadre de la mise en œuvre de La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), réuni cette semaine à Dakar, a plaidé dans ses recommandations pour la création d’une banque de crédit au profit des femmes africaines.
Pour les participants à ce forum axé sur le thème « La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) en marche : Approfondir l’intégration africaine pour un continent prospère », il est plus qu’impératif de « mettre en place une banque pour faciliter l’accès au crédit aux femmes, les subventionner pour les inciter à entreprendre, et les aider à investir».
Ils exigent la mise en place d’un cadre juridique pour aider les femmes à commercer tranquillement et recommandent le suivi évaluation comme solution à long terme à la discrimination dont sont victimes les femmes.
Ils recommandent aux pays, une volonté politique pour prendre des décisions audacieuses afin de trouver des solutions à la tracasserie administrative, faire cesser les prélèvements illicites au niveau des frontières et la création d’une ceinture de sécurité frontalière autour des Etats membres de la ZLECAf.
Selon les organisateurs du forum, l’égalité du genre et l’autonomisation des femmes incarnent des conditions préalables à la réalisation des ODD. Ils estiment que la promotion de l’égalité des femmes pourrait renforcer de 28 000 milliards dollars US le PIB mondial d’ici 2025, permettant ainsi aux économies de libérer leur plein potentiel.
Malgré les cadres existant en matière d’égalité de genre, l’égalité de genre reste un objectif non atteint en Afrique et ailleurs, déplore-t-on.
Ainsi, l’accord de libre échange pour l’Afrique (ZLECAf) offre à l’Afrique l’occasion de défendre les questions importantes en matière de parité et de commerce pour le programme de développement continental.
Selon des documents distribués dans le cadre de l’entrée en vigueur de la ZLECAf, les femmes jouent un rôle clé dans le commerce de l’économie de l’Afrique et seront indispensables au succès de l’Afrique dans l’exploitation de son potentiel commercial. Dans de nombreux pays d’Afrique, la majorité des petits exploitants agricoles sont des femmes, qui disposent d’un potentiel énorme pour accroître les échanges commerciaux entre les pays africains et avec le marché mondial.
Les femmes participent également au commerce et à la fourniture de services transfrontaliers.
Selon les estimations du Centre international pour le commerce et développement durable (ICTSD), en 2018, 70% des commerçants transfrontaliers de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) sont des femmes et des taux similaires ont été signalés dans d’autres régions du continent.
Organisé par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), le gouvernement sénégalais, la Commission de l’Union africaine (CUA) et l’Union européenne (UE), le forum régional sur le commerce pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, qui s’est déroulé cette semaine à Dakar, visait à garantir une couverture adéquate des pays francophones.
Entrée en vigueur le 30 mai dernier, un mois après le dépôt du 22e instrument de ratification, la ZLECA devrait procurer toute une série d’avantages en termes de développement socioéconomique en favorisant la création d’échanges, la transformation structurelle, l’emploi productif et la réduction de la pauvreté.
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