Harare, Zimbabwe, 21 avril (Infosplusgabon) – La Commission nationale pour la paix et la réconciliation (NPRC) a démenti les récents propos de son président, le juge à la retraite Selo Nare, qui a fait état de la perte de rapports cruciaux de Gukurahundi, qui impliqueraient des responsables du ZANU PF.
Cela vient du fait que le NPRC a tenu des audiences publiques sur les atrocités commises dans les années 1980 à Gukurahundi, entre autres en vue de résoudre le problème émouvant du deuxième plus grand groupe ethnique du pays, les Ndebele, que le gouvernement cherche à résoudre.
”Effectivement, la question des rapports entre Chihambakwe et Dumbutshena n’a jamais été examinée par la Commission au complet. Il se peut que les propos du juge Nare, à la retraite, soit mal interprétés ou qu’il se soit exprimé à titre personnel, et non au nom de l’institution du NPRC, si les propos venaient de lui. Nous n’avons pas encore discuté de la question en tant que Commission’’, a tweeté NPRC.
Les atrocités commises par le Gukurahundi sont une série de massacres du groupe ethnique Ndebele, le deuxième plus grand au Zimbabwe, qui ont eu lieu entre début 1983 et fin 1987 par le gouvernement dirigé par le Shona (le groupe ethnique le plus important), qui aurait tué environ 30.000 Ndebeles.
Les deux rapports en question, de Dumbutshena et Chihambakwe, ont rédigé à la suite de deux commissions du même nom créées par l’ancien président du Zimbabwe, Robert Mugabe, respectivement en 1980 et 1983, pour enquêter sur les massacres de Gukurahundi.
Cependant, les rapports entre Dumbutshena et Chihambakwe n’ont jamais été rendus publics à ce jour, car de hauts responsables du ZANU seraient largement impliqués, qui occupent actuellement de hautes fonctions au sein du gouvernement.
Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, et le ministre des Terres, de l’Agriculture et du Réinstallation des zones rurales, Perence Shiri, figurent parmi les auteurs présumés des massacres perpétrés dans le Gukuraundi. Ces auteurs seraient les architectes des atrocités.
Pendant la période des massacres de Gukurahundi, Mnangagwa occupait le poste de patron des services secrets tandis que Shiri dirigeait la tristement célèbre cinquième brigade zimbabwéenne, formée par la Corée du Nord et qui avait commis les massacres de Gukurahundi.
Les propos relatifs à la perte d’informations relatives aux rapports entre Chihambakwe et Dumbutshena ont été tenus au cours d’une interview tenue par Nare avec l’organisation locale zimbabwéenne, CITE, en marge des célébrations la semaine dernière du 39ème anniversaire d’indépendance au stade Phelandaba de Gwanda.
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