LIBREVILLE, 24 décembre (Infoplusgabon) – Le président de l’Organisation non Gouvernementale (ONG) Croissance Saine Environnement, Nicaise Moulombi, a déclaré mercredi lors d’un entretien à Libreville qu’il encourageait et soutenait vivement l’initiative du Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, Abdoulaye Bathily, afin qu’il réitère son appel au dialogue alors que la situation sociale dégénère et que le débat pourrait être transposé sur le plan international à la suite de la demande du Front uni de l’opposition de l’ouverture d’une enquête internationale après les violences qui ont découlé du meeting interdit de la place Rio, dans un quartier populaire de Libreville.
Après l’appel au dialogue lancé par Nicaise Moulombi, ce fut les tours d’ Abdoulaye Bathily et du Reverend Francis Mbadinga du Centre d’évangélisation Béthanie qui ont lancé une mise en garde en direction de la poignée d’hommes politiques qui, par la portée de leurs actes « pourraient mettre en péril l’unité nationale et la paix au Gabon ».
Dans son intervention de mercredi, M. Moulombi déclare épouser parfaitement et cela dans une convergence de vue, le plaidoyer de M. Abdoulaye Bathily en vue de réunir les différents acteurs de la classe politique gabonaise non sans oublier la Société civile, l’ensemble des confédérations religieuses et les représentants des différentes missions diplomatiques accréditées au Gabon.
Le président de Croissance Saine Environnement fonde des espoirs profonds afin qu’un consensus national soit trouvé pour un règlement pacifique et durable des maux qui minent la classe politique gabonaise depuis plusieurs mois.
« A chaque fois qu’il y a une guerre, la Communauté internationale s’implique pour faire régner la paix. Pourquoi alors les acteurs politiques gabonais ne s’impliqueraient-ils pas pour préserver celle-ci à travers un consensus national, puisque la paix est un héritage national chez nous ? », s’est interrogé Nicaise Moulombi.
Le leader de la société civile qui a fermement condamné les violences et les attitudes xénophobes issues du meeting de Rio le samedi dernier, est favorable à une évaluation réelle des conséquences de cette réunion de l’opposition et rappelle que « les problèmes du Gabon ne peuvent être réglés que dans un cadre de consensus où chacun devra être mis devant ses responsabilités ».
A l’origine de la cacophonie ambiante, le livre de Pierre Péan, « Nouvelles affaires africaines » dont le contenu a été différemment exploité. M. Péan déclarait lors d’une interview accordée à une chaine de télévision française qu’environ 300 personnes sont à la tête du Gabon et dirigent le pays par une sorte d’oligarchie, une principauté de non droit.
Pour le journaliste français, les hommes politiques gabonais pensent qu’il faut beaucoup d’argent pour gagner une élection et les candidats constituent alors des trésors de guerre pour y parvenir.
Les échauffourées de Rio, dont le bilan est divergeant, ont fait officiellement un mort et plusieurs blessés, rappelle-t-on.
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FIN/INFOSPLUSGABON/MIN/2014
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