Gabon-Politique-La société civile monte au créneau pour décrisper le climat politique et social
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LIBREVILLE, 18 décembre (Infosplusgabon) – Le Président de l’Organisation non gouvernementale (ONG) Croissance Saine Environnement, Nicaise Moulombi, a effectué jeudi à Libreville une sortie remarquée à l’occasion d’un point de presse qu’il a animé dans un hôtel de la place. Persuadé qu’un accord global est possible sans aucune opposition formelle, M. Moulombi sollicite la volonté de tous les partis politiques, de la Société civile avec l’appui du corps diplomatique accrédité au Gabon pouvant permettre aux gouvernants de prendre une décision et d’agir ensemble pour préserver la paix et les acquis du pays.
Le Gabon a toujours été un exemple de médiation dans les conflits régionaux et africains a rappelé d’entrée Nicaise Moulombi.
« Le sens du dialogue imprégné par nos cultures bantoues exige que lorsqu’il y a une crise dans le village, le chef réunit les différents acteurs de la communauté pour trouver ensemble une voie de sortie dans l’optique de préserver l’harmonie et la paix dans le village », a expliqué Nicaise Moulombi.
Plus fondamentalement, ce serait une erreur dramatique de considérer qu’il n’existe pas de crise politique et sociale en ce moment au Gabon.
Rappelant qu’en 1990 puis récemment en 2009, « le Gabon a su se préserver du basculement dans la folie de la violence collective », l’orateur a cité le feu Président Omar Bongo Ondimba, qui, vers la fin de son règne politique, avait rappelé à la télévision nationale de manière solennelle que : « Dieu ne nous a pas donné le droit de faire du Gabon ce que nous sommes en train de faire aujourd’hui … ».
Les voies du salut, tout le monde les connaît, c’est le consensus politique
Cette option de dialogue au Gabon avait déjà été soulevée par le Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Paix et la Sécurité en Afrique Centrale. Les tenues du Sommet Afrique-Etats-Unis à Washington sur invitation du président Barack Obama, du Sommet de Dakar sur la Francophonie et l’adresse du Vice-Président Américain Joe Biden aux gouvernements africains sont là des exemples qui devraient inspirer les chefs d’Etat du Continent et qui leur rappellent qu’il est temps de trouver des solutions rapides et durables avant que le séisme politique et les droits des peuples, jusqu’ici opprimés, ne prennent le dessus pour changer la donne politique avec son lot de conséquences.
« Si la crise évidente et actuelle nous permet d’ouvrir les yeux sur les graves dangers qui nous guettent, on pourra dire un jour que le consensus auquel a pris part toute la société gabonaise aura été salvateu », a commenté M. Moulombi.
Nicaise Moulombi est devenu, au fil des ans, un bon acteur de la société civile et il reste convaincu qu’une configuration apaisée née d’un large consensus permettrait au Gabon de présenter une image enviable aux yeux du monde. Sa détermination et sa volonté de continuer à œuvrer en faveur de la dignité, des droits égaux et inaliénables de tous les Gabonais et en particulier dans le domaine de l’Environnement durable et de l’Economie verte, participent à n’en point douter à la réflexion que souhaitent les institutions internationales basées dans la capitale gabonaise.
Les représentants de ces institutions sont de fins observateurs de la vie politique du pays et s’identifient de loin à des « oreilles » car mieux placés pour une quelconque analyse sur la solidité des institutions d’un pays.
Mais si leur statut diplomatique ne les autorise pas de se prononcer ouvertement, ils échangent souvent avec les leaders de la société civile pour prendre la température du pays.
FIN/INFOSPLUSGABON/ANL/2014
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